Adaptation

Enfin, après 1 an d'attente, ai réussi à obtenir une place en garderie pour le Noahsien! Il était temps!!


Me dis alors: fini les tarifs exorbitants de l'organisme qui me permettait de faire garder (à domicile) mon trésor; fini de me poser des questions du style "Est-ce que la nounou est gentille avec la prunelle de mes yeux" (eh oui, rien que ça!) ou "Ne font-ils rien d'autres que de comater devant la TV?"

Réflexion faite: c'était que du bonus! Mon petit Noahsien allait enfin découvrir la vie en collectivité et, en suis persuadée, faire des progrès fulgurants, tout domaine confondu.
Mais il restait une chose à laquelle je n'avais que très peu songé: l'adaptation! C'est-à-dire le temps que mettrait ptit bonhomme à se faire à cet endroit nouveau, à ces personnes nouvelles, à ces nouveaux copains de jeu...et j'en passe...
-Jour 1: une demi-heure de survie AVEC Daron et Mummy:

"Trop cool de voir ces dames chanter et jouer de la gratte", doit se dire le Noahsien, d'autant que, entouré de ses parents, on ne peut pas aller mieux!! Mr Bébé nous regarde à peine et ne pense qu'à jouer avec les autres. Pense donc que ça n'augure que du bon pour la suite. L'adaptation? Une partie de plaisir, me dis-je.


-Jour 2: une demi-heure de survie en milieu (pas!) hostile SANS protection rapprochée:

Et là, c'est le drame...évidemment au moment de partir! Le Noahsien pleure, crie, hurle et s'accroche à nous avec son regard qui semble vouloir dire "ne m'abandonnez pas". Mais le savons parfaitement, la règle est simple: 5 minutes de bisous et de paroles rassurantes puis direction la sortie. Rester plus que ces 5 petites minutes ne ferait qu'envenimer la séparation alors prenons sur nous et allons attendre ces (longues) 30 minutes dehors...


-Jour 3: une demi-heure de survie, toujours sans protection:
Aux vues des résultats de la veille, réitérons donc le même procédé en espérant une légère amélioration. Il fallait s'en douter: rien ne change quand le Noahsien découvre, une fois de plus, que nous l'abandonnons dans cet endroit bizarre remplit d'enfants de tout âge et de jouets à ne plus savoir qu'en faire. Avec la boule au ventre, laissons de nouveau notre trésor en pleurs aux bons soins de diverses assistantes maternelles et nous attablons à la terrasse d'un café histoire de passer le temps, à la limite de trépigner d'impatience. De là où nous sommes, reconnaissons d'instinct les cris noahsiens et pensons que l'adaptation n'est pas encore à l'ordre du jour pour lui...

-Jour 4; 5 et 6: Une demi-heure de survie, sans protection une fois de plus:
On prend les mêmes et on recommence! Les efforts que nous, parents, fournissions pour ne montrer aucun signe d'inquiétude ni de malaise à notre coquin commençaient à payer. Si les cris perpétuaient, il était évident une fois la demi-heure passée que le Noahsien semblait de plus en plus à l'aise parmi ses nouveaux petits camarades, même s'il accourait toujours dans nos bras à la minute où il nous voyait passer le seuil de la porte. C'était encourageant...

-Jour 7: Trois quart d'heure de survie:
Les choses sérieuses commencent! Si le Noahsien passait le cap des 3/4 d'heure dans le "palais du bébé", pourrions alors envisager le placement que nous avions convenu, à savoir 3 heures de garde tous les après-midis et ce, sans avoir à attendre patiemment au café du coin.
Allions devoir attendre encore quelques jours avant que "la survie" ne devienne un moment de plaisir pour le Noahsien et encore quelques semaines avant que les pleurs ne cessent lorsque nous le déposions. Mais quelle bouffée de bonheur avons-nous ressenti lorsque, pour la première fois, le Noahsien se dirigea seul, marchant d'un pas décidé et après l'indispensable bisous d'au revoir, vers la "salle des grands" sans même un regard en arrière! Estompant ce petit pincement au coeur, le trajet que j'empruntais chaque jour pour aller travailler me semblait presqu'agréable! 

N'avions jamais imaginé qu'une fois cette étape franchie, il serait aussi facile au Noahsien de revenir sur ces pas et donc recommencer sa petite "crise" lorsque nous le déposions...avions bel et bien tort! Après une semaine de vacances auprès de ses parents et grands-parents, sans l'ombre d'une Caroline, Laetitia ou Lucie (les assistantes donc), nous fallu presque repartir à zéro et faire avec le "profond désespoir" du petit garçon lâchement abandonné par ses  horribles parents...sentiment que notre bonhomme nous faisait ressentir après chacun de nos départs. Reste donc sur la vision de mon coquin, courant vers moi les bras ouverts chaque fois que je pouvais aller le récupérer pour ne plus voir qu'elle!

Commentaires

  1. C'est la période qui veut ça... J'ai un billet sur l'adaptation de Fripouille sur mon chez moi virtuel! ;)

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