Le Locataire pose ses valises

Cela fait maintenant plus de 5 mois que le Locataire a emménagé dans son studio fœtal, précisément 23 semaines d'aménorrhée. Je n'ai pas trop pu t'en parler écrire avant - superstition oblige - mais j'ai déjà plein de choses à raconter sur mon petit Locataire.



Premier trimestre:

Passée l'euphorie de la découverte, je reprends le cours normal de ma petite vie. Le sourire aux lèvres et la main sur le ventre en prime.
Je (re)découvre les joies des seins tendus comme un string et douloureux mais qui font au moins la joie du Daron. C'est déjà ça.

Et puis je retrouve les sensations, que j'avais presque oubliées, d'il y a 6 ans. Les abdos qui partent en vacances - j'en avais déjà pas des masses faut dire; le ventre qui se tend, se durcit déjà parfois; la fatigue écrasante, même sans rien faire de spécial.

Et, je ne pouvais bien sûr pas passer à côté: les nausées qui se transforment généralement en vomissements. Chouette, ça m'avait manqué! Le Locataire est installé et en prime, c'est moi qui en paye le loyer!
Cette fois-ci en revanche, ses maux sont plus violents et fréquents que pour le Noahsien. Dès que mon estomac commence à crier famine, en gros toutes les deux heures, et que je ne le sustente pas immédiatement, là, maintenant, sur le champs: mon estomac se noue. Je ressens les premiers dégoûts, qui se transforment en nausée - burp - et qui finit presque à chaque fois la tête sur la cuvette.
J'te livrerai très bientôt tous les trucs et astuces testés pour les limiter, d'ailleurs!

To do try list


Quand j'ai moins de chance, la tête dans la première poubelle venue, sur le bord de la route. Avec en bruit de fond mon petit Noahsien me disant "oh ma pauvre Mummy... Va falloir manger plein de légumes hein".
J'arrête pas de lui dire que c'est bon pour la santé les légumes - si ça peut aider à finir l'assiette - donc ça l'est forcément aussi quand on est malade. #tropchoupi

A ce stade, je n'ai pas encore annoncé l'emménagement au Noahsien, déjà qu'on vient nous-même d'en subir un - que tu peux suivre ici - ça faisait beaucoup. Et puis surtout il est encore trop tôt, ça ne te semblera pas surprenant.
Même si j'en meurs d'envie, même si ça me brûle les lèvres, même s'il a bien du remarquer que tout n'est plus tout à fait comme avant.

Mon nez redevient un véritable radar - mobile pour le coup - il en avait déjà presque la forme, il en a maintenant la fonction. Les moindres odeurs de parfum ou de tabac me soulèvent le coeur. Même à 10 mètres de là.
Je prie - je ne sais quoi, moi athée - de ne pas me retrouver à proximité d'une personne de plus de 60 ans pour qui - généralement - la dose de parfum atteint les limites humaines. Et les miennes sont bien moindres.
Les trajets home/job en bus deviennent de véritables corvées: déjà que les transports en général ne sont pas des plus agréables pour moi, je repère dès l'entrée quel sera mon pire ennemi pour les 15 prochaines minutes.

Je sens que le Locataire a bien installé ses valises et qu'il commence même à refaire la déco de son une-pièce ! Mais je l'ai attendu depuis si longtemps qu'il peut même arracher la tapisserie, démolir une paroi ou même appeler Valérie Damidot pour maroufler mon son intérieur: j'accepte tout! Avec le sourire même... enfin presque ;-)

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