Et si on arrêtait ?

"Mère au foyer: est-ce un métier?"
C'est à partir de cette anodine question que tout s'est enclenché...
Rappel des faits.
Il y a quelques jours, une blogueuse a publié un article, posant ce simple postula: non, être mère au foyer ce n'est pas un métier. Les raisons de cette affirmation lui sont propres, comme le fait de pouvoir partager un avis qui lui est complètement personnel. 
Ses mots n'ont peut-être pas été complètement choisis, ou compris: toujours est-il que de nombreux commentaires désapprobateurs, choqués voire même emprunts de méchanceté se sont bousculés de partout. Droit de réponse de sa part, articles d'autres blogueuses y faisant référence et à nouveau des commentaires nombreux et passionnés.
Le buzz a enflammé la toile comme une traînée de poudre. 

Je ne commenterai pas cet article, je ne publierai même pas le lien vers celui-ci. Je n'ai pas envie de juger ce qu'elle a pu écrire, elle ou les autres, pas envie de juger ce qu'elle pense - que je sois d'accord ou non - ou même les réactions qui en ont découlé.
Je suis fatiguée par tout ça.

Et si on arrêtait?


Et si on arrêtait de se tirer dans les pattes? De juger de ce que fait ou ne fait pas sa voisine, de mesurer l'amour que nous portons finalement toutes à nos Minis en comparant l'alimentation que nous leur proposons, leur façon de jouer ou de parler?

Et si on arrêtait d'opposer nos principes d'éducation pour - au contraire - ne retirer que le meilleur de chacun d'eux? Et si on arrêtait de croire que nous possédons, chacun, chacune, la parole universelle en matière d'épanouissement de nos enfants ou en fonction de nos styles de vie?

Que connaissons-nous vraiment de celle dont on conchie les méthodes, les paroles et les actions? S'est-on au moins intéressé à sa vie, son parcours, ses drames et son histoire avant de lui infliger nos douloureuses réflexions? A-t-on pris juste une minute pour écouter et voir au-delà des apparences?

Et alors peut-on dire qu'une mère au foyer est un job? Mais PEU IMPORTE !  Un métier, un désir, une volonté, une obligation parfois: qu'importe! C'est simplement ce dont on a envie que ce soit.

Alors, si on arrêtait simplement? 
De jauger l'autre parce qu'elle n'allaite pas, parce qu'elle ne porte pas "physio", parce qu'elle laisse ses Minis regarder trop les dessins animés à la télé...ou parce qu'elle est mère au foyer. 
Est-ce vraiment si important?

Les femmes, et qui plus est mères, sont bien assez souvent injustement traitées que ce soit au niveau professionnel, familial ou plus largement sociétal: doit-on vraiment en rajouter les unes vis-à-vis des autres? Combien souffrent bien suffisamment de ces inégalités encore trop nombreuses pour ne pas en rajouter? 

Et peu importe que nous soyons si différentes, que nous agissions ou pensions à l'opposé les unes des autres. Nous ferons toutes des erreurs dans l'éducation de nos Minis, même la plus Perfect des Mummys, et nous douterons, essayerons à nouveau, et c'est justement ce qui fait de chacune d'entre nous est la meilleure des Mums qui soit. Celle qui veut s'améliorer pour le bien-être de ses Minis, qui ne s'oublient pas non plus en tant que femme, et qui a aussi le droit d'être fatiguée, d'être tout l'inverse de ce qu'on attend d'elle.

Doit-on vraiment se définir en tant que mère, épouse, salariée ou fille de pour se sentir exister? 
Je suis femme, mère, écrivaine, folle, fille et sœur de, blogueuse, fatiguée, lectrice, gameuse, pas sportive pour un sou, salariée, râleuse, épouse de, cuisinière, souriante, sérievore, piètre dessinatrice, ménagère, autoritaire, maquilleuse, cinéphile... Je ne me définis par aucun de ces termes singulièrement et par tous sans exception. 


Et si on arrêtait et qu'on se retrouvait toutes sous la même bannière de compréhension, d'indulgence, de tolérance et de respect? Allez, on essaye pour voir?


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