La course aux cadeaux

Je suis à la bourre.
Chaque année je me dis que l'année d'après je m'y prendrai plus tôt, autrement, mieux, pour ne pas me retrouver dans la galère à 10 jours de Noël, et chaque année je ne sais pas comment je me débrouille pour me retrouver très en retard dans ma course aux cadeaux de Noël.
Un peu comme quand, le matin, la gueule enfarinée devant ton bol de café - bon moi c'est du thé mais la finalité est la même - où tu te jures que tu coucheras plus tôt ce soir pour pas être dans le même état le lendemain et où, finalement...ben tu le fais pas. Et tu te refais la même promesse chaque matin.

Allégorie de moi chaque année à la même date
Voilà, moi, c'est pareil avec Noël.
Mais pas cette année, ah non !


Cette année, j'avais pris la meilleure des résolutions possibles: ne pas foutre un seul pied dans un magasin pour éviter la cohue de décembre que j'exècre chaque année, et faire mes achats, tranquillou, depuis mon canapé, un café à la main - oui car j'aime quand même bien le café mais pas le matin si tu veux tout savoir - et l'autre main sur le clavier.
Oui, cette année mes sauveurs seraient "achats en ligne" et "livraison à domicile".
Facile.

Sur ma liste: des jouets - ça semble logique - et jeux vidéos, livre, objets connectés et vêtements. J'ai mis les fringues de côté et j'ai donc choisi mon copain la Cnaf*, qui me semblait un peu moins pire que le monstrueux éthiquement pas du tout responsable Nozama*, et groupe français qui plus est.
Pas une grosse révolution mais un petit pas, si l'on peut dire.

Nous sommes le 8 décembre 2016, je commence mes cadeaux de Noël. Je me trouve large, même si je sers les dents en entendant certain(e)s copin(e)s/collègues/inconnu(e)s-et-je-m'en-fous-de-qui-c'est se vantant dès fin novembre, d'avoir tout empaqueté.
Je navigue et je trouve au fur et à mesure tout ce dont j'ai besoin. Je suis joie.

Enfin presque. Etape livraison.
En fait, pour être tout à fait franche, j'ai aussi choisi la Cnaf* comme partenaire officiel de mes cadeaux de Noël car j'ai la chance d'avoir des chèques-cadeaux de la part de mon CE et que la Canf* est donc un des prestataires qui accepte mes tickets. Re-joie (de courte durée).
En joyeuse naïve que je suis, je prévois de me faire livrer le tout en magasin puis de régler sur place avec mes chèques-cadeaux sus-mentionnés.
Il est 22h30. Je suis fatiguée, le site de mon super allié Canf* aussi apparemment:

Il passera la nuit comme ça. Je sens que ça va plus qu'un peu long...

Nous sommes maintenant le 9 décembre, je n'ai encore aucun cadeau, je suis toujours large mais légèrement désappointée du bug toujours en cours au petit matin. Je me décide à prendre contact avec mon pote:


Comme je suis plutôt (pas) compréhensive, je tente le tweet:

Pas de résultat. Et tu remarqueras que, pourtant, j'ai une énoooorme communauté prête à me soutenir. Oui tout ça.

Je prends donc mon courage et mon téléphone à deux mains pour les contacter. 40 centimes la minute, je sens que les économies (financières et mentales) que je comptais faire vont finir par fondre comme neige au soleil, surtout quand je passe la barre - fatidique - des 10 minutes de communication, alors qu'on m'en annonçait 3, sans rien d'autres que leur musique d'attente.
Je fais le calcul de tête, j'ai mal au crâne, je suis à "ça" de prendre un café quand, enfin, quelqu'un me répond. Puis me transfère vers le service livraison.
Attente à nouveau.

Moins longue cette fois - youhou quelle chance. Un autre interlocuteur me répond, on dirait bien qu'il comprend mon problème. On reprend toute ma commande ensemble, je lui cite chacun de mes articles qu'il prend en note consciencieusement, tout du moins je l'espère.
Il me précise qu'on va passer au paiement. Par téléphone. Impossible de payer à la livraison en magasin - oui je sais, j'ai déjà dit que j'étais naïve - et encore moins avec mes chèques-cadeaux. Je m’assois dessus alors? Apparemment oui. Je m'énerve après ce pauvre conseiller "désolé pour ce désagrément": tu parles si ça me remonte le moral.

Tout mon super plan tombe à l'eau. Bon, je met en route le plan B: me rendre en magasin - première entorse à mon deal - passer commande et régler avec - tu le devineras aisément - mes p***** de chèques-cadeaux.
Dont acte.
Nous sommes le 12 décembre, je n'ai toujours pas acheter le moindre cadeau et je profite de ma pause-déjeuner pour éviter les grandes foules et me rendre chez mes ex-copains de la Canf*.
Sur les 6 articles que je souhaitais acheter, seulement un (le livre, sans grande surprise) peut être commandé sur place, les autres venant d'entreprises différentes mais néanmoins copines de Canf.com* qui les proposent sur son site donc mais qu'aucun des conseillers ne peut commander à ta place.

Je suis beaucoup-moins-joie.
Mais j'ai donc le choix: soit je passe des heures en magasin pour trouver les cadeaux que je recherche et je paye en chèques-cadeaux; soit j'achète tout sur le net (et finalement Nozama* risque bien de re-devenir mon copain) et je paye cash.
Quoi qu'il en soit, je l'ai plutôt dans l'os, pour ne pas dire pire.

Ok, je passe au plan C.
J'achète ce que je peux en magasin: livre ou jeux vidéos notamment et le reste sur le net. Je coupe la poire en deux. Je ne me fais qu'à moitié enc... avoir finalement.

Alors bon évidemment que je ne vais pas me plaindre d'avoir un CE - déjà - et encore moins d'avoir à des chèques-cadeaux bien appréciables en cette période de l'année, mais quand même si je ne peux pas les utiliser pour mes achats de Noël, bon c'est tout de suite vachement moins intéressant. Tu en conviendras. Surtout que je n'ai pas de moyens extensibles non plus hein.

Je suis un rien en colère contre Canf* - au cas où tu l'aurais pas remarqué - je décide de les punir en commandant finalement chez Nozama*. Oui, je suis naïve et un rien stupide aussi dans mon raisonnement. Comme si ils allaient me supplier de revenir vers eux, si tristes à l'idée de perdre la merveilleuse cliente que je suis et qui dépense des sommes folles chez eux si souvent. Mais bien sûr. Décision très courageuse et très intelligente à la fois. C'est tout moi, tiens.

Nous sommes le 14 décembre, je n'ai encore pas un seul cadeau en ma possession, je suis vachement moins large j'ai l'impression.
Je refais une énième fois ma commande - que je connais par cœur désormais - sur mon pote de secours Nozama*. Je valide, je paye et là je vois:
Livraison entre le 31 décembre et le 4 janvier

Je pleure.
J'annule ma commande.
Je recommence chez Canf*, par dépit évidemment. Je valide, je paie.
Je re-pleure quand je ne vois pas la date de livraison s'afficher.

Allégorie de moi au bord de la crise de nerf

Depuis 14h00 aujourd'hui, je suis en PLS devant mon ordi, compulsant frénétiquement mes mails me confirmant chaque article commandé (ou non) puis expédié (ou non) mais bel et bien réglé en revanche.
J'en suis à 2 commandés sur 6 et à 1 expédié.
Tout est sous contrôle, donc. Je vais reprendre un café. Ou un verre. Ou même deux tiens.

Si tu lis ces lignes c'est que je ne suis sans doute pas loin de la dépression pré-Noyelesque, aussi, je te remercie de ne pas me dire que toi, tu as tous tes cadeaux de prêts sous le sapin. De toutes façons je ne validerai que les commentaires de plus à la bourre que moi ou au moins aussi bien.


* Les noms de mes partenaires dans cette galère ont été - très difficilement - masqué par mes soins. Evidemment, toute ressemblance avec des entreprises très connues de vente en ligne ne seraient que purement fortuite et absolument volontaire de ma part.

Commentaires

  1. Coucou !

    Ha oui grosse galère cette année dis donc !

    Personnellement, j'ai commandé pas mal de cadeaux que j'ai déjà reçus. Le reste, je suis allée en magasin les jours où logiquement il y a le moins d'affluence pour être tranquille. Je viens d'acheter le tout dernier cadeau, je suis parée pour Noël !
    Jeudi, je fais les courses pour le repas --> peuple en vue !

    Bisous

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    Réponses
    1. Mes paquets arrivent au compte goutte mais je devrais recevoir tout à temps...avec un peu de chance ! On se retrouvera jeudi pour les courses du repas alors;)
      Des bises et du courage !

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