Independence Day

 En bonne (vieille) meuf qui a grandi dans les années 1980-90 (et qui dit donc encore le mot "meuf"), je me suis clairement fait influencée pour le choix du titre de cet article par - tu t'en doutes à peine - le film de Roland Emmerich avec Will Smith (surtout).

Alors oublie direct le sujet du film, c'était juste pour le jeu de mots, ici on va parler d'indépendance certes mais pas celle du monde - quoique avec ce f*cking Covid on en est pas si loin - mais la nôtre, à travers celle de nos enfants et leur au-to-no-mie.
(Ça n'est pas un gros mot, non).

Et avec le confinement troisième du nom actuel, sincèrement, c'est encore plus vrai, encore plus nécessaire pour nous parents tout du moins.
(Pas sûre que les Minis soient opé)






Parce qu'on est d'accord que c'est quand même le but ultime de notre vie de parents : rendre nos enfants indépendants. Et j'entends par là indépendance de tous côtés : l'indépendance que je nommerai - même si ça veut rien dire, oui je fais ce que je veux c'est mon blog - de l'intendance (genre s'habiller, se laver même derrière les oreilles etc.), indépendance affective (mais pas trop non plus) et le level ultime indépendance financière.

(On en est genre à mille lieux ici)

Clairement : qu'ils réussissent à se démerder à peu près tout seul dans la jungle qu'est la vie (ouais, carrément) tout en sachant qu'on sera toujours là si besoin, mais que pas trop non plus. Un peu comme quand on leur apprend à faire du vélo sans petites roues pour la première fois, on est juste à côté mais il faut bien qu'il pédale seul pour y arriver.

C'est un bon parallèle finalement je trouve.

Grandir, c'est un peu comme faire du vélo sans petites roues. On tombe, on essaye, on échoue, on est encouragé et finalement on avance enfin seul.




Comment te dire qu'ici, niveau indépendance on est encore loin de les lâcher dans le grand bain, pour faire un autre parallèle. Mais, évidemment, on ne lâche rien, on encourage on râle et on persévère.

Et comme souvent de notre côté, avec les 3 Minis aux âges bien étalés en mode grand écart, on en est pas franchement au même point.

Bon, ça doit aller avec l'aîné quand même ?

Rappel pour mémoire : Le Collégien vient d'avoir 13 ans.
De son côté, nous sommes clairement en pleine recherche d'une certaine autonomie scolaire, genre que je ne sois plus obligée (oui c'est surtout moi pour le coup) d'être sans cesse derrière ses fesses (c'est pour la rime) en terme de devoirs ! Toujours à devoir vérifier non pas qu'il les ait fait - car en général c'est bien le cas - mais qu'il ait pas (trop) bâclé le truc.
Et encore ! J'ai plutôt du bol, c'est un bon élève...mais il se contente trop souvent du minimum, quand je sais pertinemment qu'il peut plus et surtout mieux.

Alors je pousse sans cesse, entre nombreuses prises de tête et "ça sert à rien" ou "ouais mais la prof elle a dit qu'il fallait pas faire comme ça". Je sais pas franchement si c'est son côté ado qui le pousse vers une certaine fainéantise ou si c'est un naturel chez lui.
Quoi qu'il en soit, j'ai pas le sentiment - quand j'essaye de me souvenir de mon propre cas qui ne me paraît pas si loin (oh ça va !!) - que ça se soit passé de la même façon pour moi au même âge, même si on est tous différents, certes. J'espère surtout que, les années aidant, il va évoluer à ce niveau-là.


Et l'indépendance ménagère, c'est pour quand ?

Point d'étape pour le 6 ans

Du côté de Mini Perceval, jeune et joyeux jeune homme de maintenant 6 ans donc, l'autonomie me semble plus simple, plus fluide mais peut-être aussi que la période fait qu'il n'a pas franchement à en gagner en ce moment ou que ses progrès soient moins "fulgurants", je sais pas trop en fait.
Le stade "je me lave, je m'habille" est évidemment acquis et il est dans l'âge merveilleux où il veut sans cesse prêter main forte (alors que parfois le contraire nous arrangerait bien) (je nierai avoir dit ça, je te préviens) sans râler quand il faut faire son lit ou mettre son assiette dans le lave-vaisselle.
(Coucou le Collégien)

Mais, pour le coup, il est quand même super volontaire et pas "que" parce que c'est de son âge. Dès qu'on entreprend un joyeux (ahah) rangement ou un gros "chantier" - exemple avec le dernier en date, dégivrer le congélateur, oui ma vie est passionnante - il est toujours motivé et constant dans le temps, ce qui est quand même à souligner. Il ne se lasse pas au bout de 2 minutes de travail et, en règle générale tout du moins, il nous aide vraiment, entends par là qu'on a pas besoin de repasser derrière lui. Bonheur ultime.
Pareil pour les "travaux" de jardinage où il est vraiment au taquet même pour ce qui nous semble, à nous, une vraie corvée genre arracher les mauvaises herbes.

Sans vouloir comparer au Collégien - je sais c'est mal mais en même temps c'est forcément un peu naturel - c'est vraiment le jour et la nuit entre les deux. Je suppose qu'ils n'ont simplement pas le même caractère, enfin je suppose pas, je SAIS ! L'un est plus manuel quand l'autre est plus cérébral, c'est comme ça. 
Et pas plus mal ceci dit, on est clairement pas en train de vivre les mêmes choses avec l'un comme avec l'autre, et on en est même aux antipodes.

Et Bébé (plus si bébé) Graoully dans tout ça ?

Alors bon, évidemment, on est pas du tout au même stade. Actuellement, on en est aux débuts d'un autre gros chantier : la propreté. Et on est loiiiin d'atteindre un quelconque résultat pour le moment vu, qu'après 2 ou 3 essais (dont un concluant d'ailleurs 🎉et genre on y a cru) : il a décidé de renoncer au pot. Merveilleux Terrible Two soit en passant, où quand l'une de ses phrases préférées est désormais "non veut pas". Et donc "non veut pas pot".
Voilà comme ça c'est plié, pour le moment tout du moins.


Voilà où on est...

Bientôt viendront l'habillage/déshabillage (clairement, il est pas motivé non plus pour l'instant, on doit déjà négocier de fou pour qu'il accepte le bain puis, ensuite, d'en sortir), il commence un peu à se laver le bidou mais on est bien loin d'une quelconque autonomie, évidemment tu me diras il a pas encore 2 ans, faut pas déconner non plus.

J'essaye tout doucement de le motiver à faire des petites choses à son niveau comme ranger 2,3 jouets - allez viens, chouchou, on range les Lego - mais comme je le disais plus haut, en général j'ai droit à un beau NON net et sans bavure.
Bon.

Alors, je lis un peu partout qu'il faut genre l'encourager, lui montrer qu'on lui fait confiance blablabla ouais bah sincèrement, pour le moment en tout cas, ça fonctionne genre moyen absolument pas. En même temps, essayer de le rendre juste un chouia autonome alors qu'il est en pleine phase d'opposition - souviens-toi le Terrible Two - on peut dire que ça fait pas bon ménage.

Pourtant c'est clairement la période où on ne dirait pas non à un peu plus d'indépendance de leur part.



Je me souviens de mardi dernier, premier jour de distanciel couplé au télétravail pour beaucoup de parents (dont moi donc), où j'étais en formation en visio toute la journée, une bien belle journée que je ne suis pas prête d'oublier...


Libérée de Graoully (heureusement), je faisais face à la caméra et à mes collègues aussi en formation, quand je voyais Mini Perceval par-dessus mon écran d'ordi se roulant par terre, me suppliant de - au choix - regarder la tv/jouer à la console/avoir un chocolat. Limite je sentais les gouttes de sueur perler sur mes tempes, mon sourire figé dans un rictus en mode "tout va bien" face donc au 3/4 de l'assistance visiblement au bureau (la chance) et au dernier 1/4 restant apparemment sans enfants pour les déranger, pleinement concentré sur ce que nous montrait le formateur.

Alors évidemment j'ai accepté tout ce que me demandait mon Mini dictateur histoire de pouvoir suivre correctement le cours des débats, les notions abordées, c'est mal, oui, je sais bien mais on fait comme on peut.
(J'ai quand même coupé ma cam' 2 ou 3 fois histoire de calmer l'ambiance à la maison mais étrangement ça n'a pas eu de gros effets sur les garçons.)

Oh je sais bien que quand ils seront enfin tous autonomes - je n'ose pas calculer le nombre d'années à patienter avant que ça arrive - une fois le soulagement passé, je repenserai avec nostalgie et sans doute une pointe de tristesse à ces (doux) moments où ils ne pouvaient se passer de moi, de nous...
Que veux-tu, on ne se refait pas.

Mais peut-être que finalement, la vieillesse et la fatigue aidant (ok c'est pas déjà le cas ?), je me laisserais délicieusement faire quand ils me proposeront leur aide, me diront que mais non maman reste assise je vais le faire (laisse-moi y croire une minute tu veux), m'inviteront à déjeuner ?

Je savoure déjà ces instants rêvés je dois dire, tout comme je profite de ceux que je vis actuellement quand bientôt (et c'est déjà un peu le cas) je ne serai plus le centre de leur monde.


Le chemin est encore long...


Commentaires

  1. Oui ils grandissent si vite et après ils nous laissent un peu.

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  2. même chose ici
    je savoure les pas vers l'autonomie, ça fait tellement de bien !!

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  3. Bon courage à toi, j'aime bien les gens dire il faut faire comme ceci ou cela, et en fait chaque personne est différente, une petite anecdote quand je gardais une petite en baby sitting , elle aimait pas aller sur le pot et la maman faisait tt pour l encourager et rien n'y faisait et quand c est moi qui la gardait idem et un jour j'ai eu l'idée apres la sieste de lui enlever sa couche et lui mettre son pot dans sa chambre et de pas m'en occuper , oh il y a eu des fuites au départ mais quand elle a vu son pot dans sa chambre elle l' a amene aux toilettes et chaque jour après la sieste elle amenait son pot et faisait ce qu elle avait a faire, comme quoi chaque petit est différent.

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