Mes 3 piliers éducatifs (et autres astuces vraiment très instructives)

Trois enfants, treize - bientôt quatorze - années de parentalité et un blog depuis presque autant d'années (appelle-moi boomer) : on peut dire que ça fait joli sur le CV.

Ca permet surtout d'engranger un max d'expérience dans le domaine éducatif, ce qui n'empêche pas, bien sûr, de galérer sur certains points. 
Si c'était pas le cas, et que j'avais les clefs pour toutes les problématiques de la petite enfance jusqu'à l'adolescence, je donnerai de super (chères) formations parentales - celles-là même que j'exècre - et je ne serais pas là à papoter sur un blog (qui me rapporte genre que dalle soit dit en passant) (hormis le plaisir de tes retours, partages, et commentaires, c'est évident) mais au bord de ma piscine, en train de compter mes liasses de billets engrangées grâce à la fatigue/difficulté d'autres parents en galère.

J'ai peut-être raté ma vocation finalement 🤔

Mais non, voilà, dans ma grande bonté, je te propose de partager avec toi (gratuitement) (paiements Paypal acceptés) mes bases éducatives, de celles qui fonctionnent (pas tout le temps) et qui donnent (pas toujours) de réels résultats.


Des bases fragiles certes, mais bases quand même !

Le chantage

On commence par du lourd.
Ce qui doit absolument faire partie de ton bagage non-bienveillant pour une éducation anti-positive. C'est pratique car cette façon de faire donne d'excellents résultats, pas à 100% certes mais je dirais entre 80 et 90% suivant l'enfant concerné.
Tu ranges ta chambre sinon je te confisque - au choix suivant l'âge - ton téléphone / ta console / ton doudou préféré.
Ah, si tu n'écoutes pas : pas de TV ce soir/match de foot ce week-end/soirée jeux de société (ok, la dernière marche rarement ici)

Si tu continues, on confisque la batterie !

Attention cependant à ta façon de l'utiliser: si le sujet remarque que tu fais du chantage "dans le vent", sans jamais mettre à exécution ta menace, il se rendra vite compte qu'il peut faire ce qu'il veut. Il faut donc, de temps à autres, mettre en application le chantage en question.
Pour cela, mieux vaut bien choisir l'objet du chantage. Par exemple, ici, j'ai beau les menacer cent fois que "si ça continue comme ça" ils seront privés de foot : je ne veux pas les empêcher de faire du sport (et de profiter de leur absence pour chiller devant Netflix) (la base) et finalement ça n'arrive jamais. 

Alors qu'il est beaucoup plus facile (et utile) de les punir d'écrans, même si clairement tu as aussi la paix quand ils sont devant : bon, il faut choisir tes combats !

Dernière précision :inutile de tester cette méthode avec les tout-petits, nourrissons notamment. C'est fou mais ça n'a clairement aucun effet. Tu auras beau dire "attention, si tu fais pas tes nuits, fini, maman ne te donne plus le sein ", aucune réaction. 
Ils doivent avoir une sorte de pare-feu ou je sais pas quoi mais en tout cas, le taux d'échec est bien de 100%.


Le détournement d'attention

Ce deuxième pilier est clairement mon préféré.
Points positifs : il n'induit aucune conséquence, se passe sans heurt et (s'il est correctement mis en place) sans cri. De plus, son taux de réussite est assez important, je le situerais entre 70 et 80% suivant l'importance de la crise en cours. Sans oublier qu'il peut s'utiliser très tôt dans la vie du sujet.
Point négatif : il a une durée de vie limitée (jusqu'à 4/5 ans, guère plus) et peut difficilement être utilisé plusieurs fois de suite.

Mise en situation.
Une crise est en cours. Signes distinctifs : cris/pleurs/hurlements/pétages de plomb pour obtenir quelque chose qu'on ne peut (évidemment) pas donner au sujet. Par exemple, un couteau de cuisine ou une bouteille d'eau de javel. Au hasard.


Le Mini est un boulet (mais il n'est pas le seul)

T'as beau lui expliquer que, non, c'est pas possible, dangereux, c'est pour les grands, tiens tu peux prendre le couteau de ta petite cuisine si tu veux - qu'il te renvoie dans la tronche : rien à faire, il n'en démord pas, il le veut, il ne peut pas vivre sans !

Je sors donc ma botte secrète :
"Oh, attends...chut...t'as entendu ?" En général, il se calme pour écouter (rien) et là il ne te reste plus qu'à broder autour. "Alors c'est qui ? Ton frère/papa/chien/oiseau/dinosaure".

Le principe, tu l'auras compris, est de lui parler de tout autre chose pour qu'il l'oublie qu'il était au bord du malaise pour un truc essentiel à sa survie (tu penses), que - tu remarqueras - il a finalement vite zappé au profit de n'importe quoi d'autre finalement. A toi de varier les plaisirs, sincèrement tout est possible !

L'astuce en plus :
En utilisant cette méthode, je propose souvent, pour palier la chose indispensable pour laquelle l'enfant est au bord de l'apoplexie, un truc qu'il n'a pas trop le droit d'avoir habituellement (on est d'accord que je ne te parle pas du couteau de cuisine ou du bidon d'eau de javel mentionnés précédemment, un truc safe hein) mais que, dans ta grande mansuétude, tu acceptes de lui céder. Oui, juste par grandeur d'âme.
Et surtout pour maximiser tes chances de réussite #pasfollelaguepe


La "carotte" ou récompense

On peut dire qu'elle porte mal son nom celle-ci, parce qu'il ne s'agit que rarement d'une carotte. Généralement plutôt une gourmandise à base de beaucoup (trop) de sucre mais qui peut consoler instantanément d'un bon gros chagrin.

Pour être plus clair, dans les trois quarts des cas, un B.O.N.B.O.N.
Extension possible pour une sucette, un chocolat, un petit gâteau, une galette de riz.


Et ça va tout de suite mieux !

A l'inverse de mon premier pilier éducatif, il ne s'agit pas d'enlever quelque chose auquel le sujet tient, mais de lui donner un des objets de son désir
Remarque quand même à quel point je prends exemple sur l'éducation bienveillante (non).

Pour que ce soit plus clair, je te fais part d'une de mes expériences personnelles récentes.
Seize heures sonnent, toi-même tu sais, le moment de nous bouger les fesses pour récupérer le ou les Minis à l'école. Pour ma part, Mini Perceval. Il me faut avant cela réveiller sa Majesté Graoully (qui parfois fait des siestes à rallonge, oui, déteste-moi) et passer environ huit ans et demi de nos vies à s'habiller pour affronter le froid polaire de notre région bien-aimée.

Sauf que, comme ça lui arrive de temps à autres, son Eminence ne veut en aucun cas se réveiller. Elle aurait aimé pioncer encore un peu, ce que je ne peux décemment pas lui accorder rapport au fait que ça la fout mal d'arriver à la bourre pour récupérer son Mini à la sortie des classes. Et encore pire que tout : mettre la maîtresse en rogne un vendredi soir, car elle va devoir attendre que tu débarques pour rentrer chez elle après une dure journée.
Je te rappelle qu'elle s'occupe d'une vingtaine à une trentaine de mioches dont on sait qu'ils sont insupportables (c'est les nôtres) et qu'en prime elle est censée leur apprendre des trucs un peu indispensables (genre lire, écrire, compter), donc oui, on peut au moins se pointer à l'heure pour réceptionner notre gamin. Sérieux, la moindre des choses !

Mais revenons à notre réveil compliqué.
J'avais pourtant tout essayé avant d'en arriver au verdict final. D'ailleurs, je me laisse toujours un bon quart d'heure d'avance pour réveiller Graoully pour éviter de le prendre sous le bras à peine sorti du lit, sauf qu'au bout d'un certain temps, j'en ai justement plus, du temps !
J'ai donc dû le lever, au sens propre du terme.

Tu t'imagines bien qu'il était pas particulièrement jouasse à cet instant précis. Ni dans tous les autres qui ont suivi, étrangement.
Pleurs, cris, tout y est passé, carrément il refusait même de se tenir debout. Je lui ai promis monts et moto (je parle de sa draisienne), ai tenté tous les autres piliers susmentionnés : rien à faire.

J'ai donc dégainé mon arme ultime : tu veux un bonbon, mon lapin ?
Figure-toi que c'était pas gagné d'avance, alors que cette astuce fonctionne dans 99% des situations, il n'a même pas daigné le déguster sur le moment mais ça m'a au moins permis de pouvoir l'habiller et, en chemin, de lui déballer ce petit trésor sucré.

Bon alors certes il n'a pas voulu marcher ni à l'aller ni au retour de l'école, c'est vrai, mais j'ai clairement limité la casse. Pas de cris, ni de crise à la limite de la convulsion, et nous sommes arrivés à l'heure pour retrouver Mini Perceval - et le sauver de la terreur intersidérale de se voir être le dernier à rejoindre ses parents (je sais pas toi, mais ici, il déteste ça de ouf !)

Mon adage : un petit bonbon vaut mieux qu'une grosse crise !

Mes astuces en plus (sans supplément)


Garanties sans bienveillance, ni éducation positive. Ne me remercie pas.


Non, le mettre en prison, c'est peut-être un peu exagéré


- Crier (plus fort qu'eux)
J'aurais pu le mettre dans mes piliers éducatifs, clairement, mais les résultats ne sont - eux non plus - pas franchement méga positifs il faut bien l'avouer.
Ça a au moins le mérite de soulager la maman que je suis (c'est déjà ça) et parfois, j'arrive même à avoir le silence pendant 5 bonnes minutes grâce à cette méthode.
Pas si inutile finalement.

- Mentir (pour la bonne cause évidemment)
Oui, bon, le mensonge c'est mal. On ne cesse de le leur répéter pourtant. Mais qui n'a jamais parlé du Père Noël ou de la Petite Souris me jette la première pierre !
Et vous serez pas nombreux du coup #désopasdéso

Alors c'est mal certes, mais ça peut se révéler carrément utile (avec modération).
Non mon chéri, tu ne peux malheureusement pas faire de tour dans la petite-voiture-manège du centre commercial (qui te coûte 2€ pour 30 secondes de "rien") tu vois bien elle est en panne.
Mais siiii, je t'assure ! Quand elle clignote rouge et bleue, ça veut dire qu'elle est en panne ! Dommage, hein.

- Punir (en dernier recours)
Écoute, aux grands maux les grands remèdes ! De temps en temps, comme je le disais plus haut, il faut mettre à exécution nos (nombreuses) menaces journalières.

Et puis, copier quelques lignes bah ça fait travailler la dextérité et l'écriture. 

J'avais tellement hâte qu'il sache écrire pour ça !


Et encore, ça, c'est la punition standard. On peut aussi en profiter pour faire travailler notre imagination ou (si comme moi, t'en as pas franchement) aller piquer quelques exemples sur le net ou dans les épisodes de Malcolm. Lois étant mon héroïne, je te rappelle qu'elle a 5 garçons 🙇‍♀️


Si tu comptes quelques bases éducatives communes avec les miennes, tapes dans tes mains mais surtout dis-le moi en commentaire. Ah, et si tu as des idées de punitions marrantes (pour nous j'entends) je prends aussi 😆

Commentaires

  1. Merci pour cet article qui m'a fait sourire ! j'use de la plupart de ces stratagèmes avec ma petite de 3 ans et certains sont plutôt concluants (détournement d'attention / bonbon :p)

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  2. Ha ha!! Mon pilier préféré c est le 2ème! La technique infaillible.
    Merci pour cet article!

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  3. ah ah ça change ce genre d'articles !
    merci à toi <3

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  4. Hello,
    Je pense que lorsqu'on est parent, on essaie tout pour peu qu'il y a un truc qui fonctionne bien dans une situation précise.
    C'est vrai que détourner l'attention lorsqu'ils sont petits , ça fonctionne bien. ^^
    Excellente journée

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