Jusqu'ici tout va bien...

Entre chromosomes et Graoully.


Ça fait un moment que je veux écrire cet article.
Je dirais même plusieurs mois que je le tourne, le retourne dans tous les sens (dans ma tête), que je me demande si je dois/peux en parler, si c'est pas trop personnel, si ça va t'intéresser (mais ça, éventuellement, je me le dis à chaque article), si c'est une bonne idée.

Ça fait maintenant plusieurs semaines - depuis ce fameux "et puis" de novembre - que j'ai pris la décision de le coucher sur papier (ok, ça va, c'est façon de parler), de te raconter ce par quoi nous sommes passés. Je ne sais pas si c'est la bonne décision mais c'est un autre débat.
Et maintenant que je suis devant ma page blanche, je ne sais pas par où commencer, comment amener le sujet, assez sensible (pour moi en tout cas), et personnel par la même occasion.

Voilà, il est bien possible (probable) que je me pose un peu trop de questions.
(C'est une éventualité).

Et là encore je tourne autour du "pot" depuis déjà 3 paragraphes. Ça suffit, je saute le pas.


Je suis donc tombée enceinte mi-juillet d'un merveilleux (forcément) bébé-surprise-de-la-vie ou bébé-what-the-fuck ou encore bébé-n'importe-quoi. Pas vraiment prévu donc, tu l'auras compris (sinon il va vraiment falloir que tu prennes quelques cours de second degré), mais désormais tellement désiré et attendu.
Oui, alors ok au début je me suis quand même dit "non mais quoi? c'est pas possible ce troisième, qu'est-ce qu'on va faire et comment-qu'on va faire oh la laaaaa", d'où le "bébé-n'importe-quoi".
Une grossesse, ça chamboule toujours un peu + non prévue + troisième enfant = un léger (très léger) (tu connais ma sérénité si célèbre) stress m'a donc envahi.
(Et le Daron, oh tu parles il était ravi lui !)

Après "digestion" de la nouvelle - pendant nos vacances bretonnes tiens - c'est la digestion globale qui devenait plus difficile alors que les premières nausées bien sympathiques apparurent pour fêter l'événement (elles m'avaient tellement manquées depuis la dernière fois), elles avaient en prime embarquées avec elles leurs potes brûlures d'estomac et remontées acides parce qu'apparemment c'était beaucoup plus marrant (pas pour moi ceci dit).
Du coup, la fatigue en a profité pour s'inviter à la fête - elle a vu de la lumière toussa - en mode sieste chaque après-midi (quand c'était possible évidemment) et sombrage à peine les 21 heures sonnées, en mode marmotte.
Rien de bien extravaguant donc.

Jusqu'à ce que…

Fin septembre, date de la première écho, celle de la délivrance où l'on découvre enfin bébé Graoully (promis, je t'explique ce surnom avant la fin de l'article) (merde, c'est con, t'es obligé.e de rester jusqu'à la fin maintenant) : il bouge, il bat, il vit. Soulagement et vive émotion, comme à chaque première écho.
Bon il s'avère quand même qu'il est légèrement relou (déjà !) : on passera 1h dans le cabinet d'écho, à essayer de faire bouger ce f***ing cordon s'étant logé juste sur l'épaule de bébé et ne permettant pas de faire de mesure précise de la clarté nucale. Tant pis, on reviendra 2 jours plus tard pour retenter le coup. La sage-femme qui réalise l'examen m'indique tout de suite que la mesure n'est pas top-top mais que ça ne veut rien dire pour l'instant, que c'est à surveiller.
Je ne m'en inquiète pas franchement même si, évidemment, ça me pose tout de même question...

Couplée à un bilan sanguin, la mesure de la clarté nucale (espace situé à l'arrière du crâne) du fœtus permet - si jamais t'étais pas au courant - de dépister certaines anomalies congénitales en particulier la trisomie ou des malformations cardiaques. Le fameux triple-test ou tri-test.
Je dirais presque "la routine" pour les futures mamans, je crois me souvenir que je n'ai jamais reçu de résultats précis pour mes deux précédentes grossesses, à peine un "les résultats sont bons" de mon médecin de l'époque et puis on passe à autre chose.

Pas cette fois.

Cette fois, tout est différent.
Je reçois d'abord les résultats papier du labo (je ne crois pas les avoir reçu pour les autres mais je peux avoir oublié), je ne comprends pas tout ce qui s'affiche devant moi mais je comprends par contre tout de suite que c'est pas méga cool. A quel point, je l'ignore encore.
Jusqu'au coup de fil de ma sage femme : je la sens très ennuyée pour moi, je sens vite qu'elle ne sait pas comment m'annoncer que, clairement, ça pue.
Et puis finalement, elle lâche notre pourcentage de risques : 1/56.



Je tombe du même nombre d'étages. Cinquante-six.
Nous avons 1 risque sur 56 que bébé Graoully soit porteur du gène de la trisomie. 1/56, c'est tellement rien que je me retrouve rapidement du côté "sombre", celui du verre à moitié vide. Il faut dire que depuis le début de cette grossesse, j'ai ce pressentiment (en est-il vraiment un ?), ce sentiment (mauvais), cette petite voix qui me chuchote à l'oreille que je ne peux pas avoir autant de chance, c'est pas possible, je ne peux pas avoir 3 Minis en bonne santé quand je vois tout autour de moi tant de drames, tant de difficultés, c'est pas possible, je peux passer à côté encore une fois ?
J'ai beau me raisonner, rien à faire, c'est plus fort que moi.
Et ce pré-diagnostic sonne comme une confirmation de ce que je pressens depuis quelques semaines.

Et maintenant ?

Avant toute chose, il faut déterminer si oui ou non Micro Graoully  est porteur d'un gêne "différent" et bien que je sois complètement chamboulée par la nouvelle (et le Daron l'est tout autant), il y a une chose dont je sois sûre à 100% c'est que je veux savoir ce qu'il en est.
Ma sage femme m'expose les possibilités qui s'offrent à moi pour cela : l’amniocentèse en premier lieu (enfin comme ma grossesse est encore toute récente, il s'agira plutôt d'une choriocentèse mais le principe reste pratiquement le même).
Le procédé je le connais - en matière en tout cas - ça m'enchante pas plus que ça mais au moins le résultat est sûr à 100%, en revanche il persiste un petit risque de fausse couche, moins de 1%. Mince mais bien réel.

Ah mais il existe un autre moyen, m'apprend-t-elle, et je le découvre cette fois. Le DPNI (Dépistage Prénatal Non Invasif) : une simple prise de sang et je saurai avec une quasi-certitude (95%) si il y a ou non un gène trisomique.
Ah un simple "point de détail" cependant : la méthode coûte la (petite) somme de 400€ et n'est évidemment pas prise en charge par la SS, ni d'ailleurs par ma mutuelle (et sans doute par d'autres mutuelles à mon avis).
J'ai la gerbe, et pas à cause de ma grossesse.
Je dois donc choisir entre une méthode qui comporte des risques pour mon bébé (même si effectivement les risques sont vraiment minimes) et une autre qui va amputer plus qu'activement mon budget - voire carrément nous mettre en difficulté soyons francs - évidemment que l'on se pose la question.

Finalement, je préfère savoir, être sûre à 100% si tout va bien, car le DPNI - bien que très séduisant sur le principe - ne détectera qu'une éventuelle trisomie, sans forcément mettre en lumière d'autres anomalies génétiques, je choisis donc la choriocentèse.

En gros ce qui va m'arriver...

Pour en terminer sur le chapitre du DPNI, j'ai découvert récemment que si la procédure était réalisée dans certains hôpitaux alors la prise en charge financière s'effectuait bien - ne me demande pas pourquoi j'avoue que je n'en sais pas plus - et encore mieux : depuis le 18 janvier dernier, elle est (apparemment) entièrement remboursée, où qu'on soit.
(Evidemment, une méga bonne nouvelle, même si j'aurais bien aimé que ça arrive 3 mois plus tôt, mais sincèrement, tant mieux pour toutes celles qui suivront...)

Silence radio

Là où certaines personnes ont, dans ces moments-là, besoin d'extérioriser, de parler, de mettre des mots sur ce qu'ils vivent (et je suis pourtant particulièrement bavarde et pas franchement timide), c'est carrément l'inverse qui s'est produit pour moi. Ce n'était même pas que je ne voulais pas en parler, mais plutôt que je ne pouvais pas.
Ni parler de cette grossesse, car forcément cela m'aurait amené à parler de cette possible trisomie, du choix que nous aurions à faire si les résultats revenaient positifs, choix qui était plutôt clair dans ma tête en tout cas (beaucoup moins dans mon cœur...) mais que je n'étais absolument pas prête à envisager. Qui l'est vraiment de toutes façons, à moins d'y être absolument confronté ?

Pas envie d'en parler donc - sauf à quelques très proches, déjà au courant de ma grossesse - pas envie de voir qui que ce soit, encore moins de devoir trouver des excuses pour ne pas boire un verre pour x raisons, ne pas venir à telle soirée....
Et ce mauvais pressentiment qui ne me quitte pas, qui s'intensifie même, comme si tout ça me donnait raison de ne pas être sereine depuis le début de cette grossesse. Je me protège comme je peux de celle-ci qui n'aboutira peut-être qu'à un drame, je ne parle pas à bébé (et je m'en veux bien évidemment aujourd'hui avec le recul), je n'essaye même pas de le (me) rassurer, je ne mets rien en  place pour sa venue, comme si je n'étais pas enceinte en fait, comme si le fait de ne pas en parler, de se forcer à ne pas (trop) y penser allait faire disparaître nos craintes et cette décision à prendre si jamais...

Oui je ne finis pas ma phrase. Je ne la finis jamais vraiment, même dans ma tête d'ailleurs. Un pas après l'autre, je prends les choses étape par étape sans me projeter une seule minute. Je me protège comme je peux.

Prochaine étape : la choriocentèse

En toute sincérité, je ne suis pas vraiment inquiète par ce prélèvement, cette "opération" réalisée tout de même sous hospitalisation, dans un bloc opératoire, même si cela semble plutôt dérisoire sur le papier : une "simple" piqûre dans le ventre qui prélèvera quelques cellules chorioniques, du futur placenta.
Je ne suis pas non plus très inquiète du risque de fausse-couche ou d'accouchement prématuré, déjà le pourcentage de risque est ultra minime (moins de 1%) et en plus j'ai quand même la chance de ne pas avoir de terrain "fertile" (sans mauvais jeu de mots) à ce genre de difficultés : 3 grossesses dans ma vie, 3 bébés.
Une "chance" que je compte bien mettre à profit pour une fois.

Arrivée en hôpital de jour, je ne fais pas non plus la maligne en débarquant pour mon "hospitalisation". Je me retrouve à patienter - en tenue méga sexy évidemment mais en accord avec ma manucure svp, sans même le vouloir - charlotte en sus, dans une chambre jusqu'à ma montée au bloc.


A mes côtés une future maman dans le même état (d'esprit en tout cas) que moi qui attend son amniocentèse. Sauf que - la pauvre - elle est prise de violents vomissements toutes les 5 minutes.
Je compatis fortement - sisi je te jure - mais en même temps, devoir passer toute la matinée (voire plus si affinités) à quelques cm d'elle ne m'enchante que moyennement, et je suppose qu'elle aussi aurait préféré se retrouver seule plutôt que de faire profiter sa quelconque voisine de ses bruits gutturaux bien involontaires.
Mais, j'avoue qu'au milieu du repas c'est pas ce que j'ai préféré, hashtag bon appétit bien sûr.

Au moins ça lui permettra de passer devant moi - non mais à tous les coups elle a fait exprès - alors qu'elle était pourtant arrivée après moi. Franchement, je la laisse volontiers.
De toutes façons, on attendra plus de 2h au bloc, à devoir passer après les urgences diverses et variées - non mais toutes des resquilleuses c'est pas possible ! - je ne suis vraiment plus à ça près.

L'intervention en elle-même durera à peine 5 minutes (c'est en gros le temps qu'a passé l'obstétricienne au bloc avec moi) : une légère anesthésie locale, une échographie utilisée pour bien visualiser le prélèvement - et voir l'aiguille en direct live, c'est assez surprenant et mine de rien douloureux également, je ne pensais pas - et c'est déjà terminé.



La doctoresse est quand même assez surprise que je doive "subir" cette intervention au regard de la nuque de bébé  alors, oui, je sais que ça ne vaut pas un résultat officiel, mais ça me rassure.
Je resterai encore 1h sur place, au cas où des contractions se déclencheraient et puis c'est retour à la maison.

L'attente, le verdict

Voilà ce que, finalement, je redoutais le plus : l'attente des résultats.
J'attendais fébrilement le coup de fil de la généticienne : je savais que les premiers résultats - concernant la trisomie - arriveraient au bout d'une semaine et que je serais mise au courant par téléphone, en attendant les résultats officiels et complets cette fois.
Une semaine qui me parue une éternité, interminable, à m'imaginer tout et n'importe quoi, tantôt une bonne nouvelle, tantôt la pire. Et puis enfin, LE coup de fil.
Je laisse à peine le temps à la généticienne de se présenter, je n'attends qu'une chose, le verdict, le reste est superflu.
Et il est bon, ce verdict tant attendu, tant espéré !

Sincèrement, je ne me souviens plus du tout des mots qu'elle a utilisé pour m'annoncer la nouvelle, je me souviens juste de sa voix, presque enthousiasme, son côté rassurant (qu'elle n'avait pourtant pas franchement quand je l'avais rencontré en consultation), et son rappel concernant les prochains résultats : encore 2 à 3 semaines de patience.
Bizarrement, après avoir vraiment envisagé le pire, après m'être inquiétée et stressée, après ne pas avoir réussi à inverser ce sentiment que je prenais pour presque "prémonitoire", je commence tout doucement, à croire que c'est possible et à envisager une grossesse plus sereine...même si je ne suis pas encore complètement soulagée évidemment mais disons que, pour la première fois, j'envisage une véritable grossesse menée à terme, un 3e Mini à venir en bonne santé…

Les jours d'après

Ils me paraissent moins longs, moins lourds aussi.
Je reprends rendez-vous avec le service génétique de l'hôpital, toujours avec appréhension, on ne sait jamais. Je ne sais pas ce qu'on va me dire, je sais juste que, quelques soient les résultats, on m'aurait fait venir de toutes façons.

L'ambiance est étrange ce jour-là, les couloirs sont pratiquement déserts, d'habitude (et j'ai donc eu l'occasion de m'y rendre plus qu'à mon tour ces dernières semaines) je mets au moins une demi-heure à accéder au service dans lequel je suis attendu - le temps de m'enregistrer à l'accueil puis - en général - au secrétariat du service en question).Là, en 5 minutes c'est fait. 

On (avec le Daron qui a tenu à m'accompagner) poireaute dans la minuscule salle d'attente du service génétique. On parle peu, ou pour faire des (mauvaises) blagues, ou encore pour râler - mon sport favori - à propos de la gentillesse et la politesse surtout de toutes les "soignantes" (je ne me rends pas compte de leur titre exact) qui nous passent devant, sans un "bonjour" ni même un regard.
Oui, alors ok, elles ont sans doute pas que ça à faire et des choses méga importantes auxquelles penser, sur lesquelles se concentrer mais ça me semble pas insurmontable non plus de juste saluer les patient.e.s qui attendent dans leur service (largement à l'écart des grosses salles d'attente en plus), je leur demande pas non plus de nous taper la causette ou nous parler du temps qu'il fait.

Mais bref. Je râle pour la forme, pour penser à autre chose un peu aussi, parce que j'en ai autant rien à foutre finalement du fait qu'elles nous passent (et repassent) devant sans un mot, que je tente de me rassurer et de calmer mon inquiétude qui décide de refaire surface.
Je n'ai plus le temps de m'en faire, voilà que ma généticienne m'accueille dans son bureau. Elle me refait le film de ses dernières semaines, comme pour nous remettre dans le contexte, peut-être pour nous préparer au verdict aussi qu'il soit bon ou mauvais, un peu comme si on avait raté les épisodes précédents. Je piétine sur place.

"Donc vous êtes venus consulter suite à votre résultat blablabla..."
Euh ouais j'en ai un vague souvenir, merci.
Elle a la feuille des résultats, pliée en deux, dans la main. Avant de l'ouvrir elle nous pose la question fatidique : "vous voulez connaitre le sexe ?"
Evidemment, les résultats génétiques mettent immédiatement en lumière les gènes XX ou XY, pas de doute possible, alors qu'avant je ne m'étais pas franchement posée la question ou je m'étais peut-être interdite de me la poser ou d'y penser, pour ne pas trop me projeter, ou rendre les choses réelles sans doute.
(Quoi que j'ai immédiatement eu la bonne intuition du genre de bébé Graoully, je le disais d'ailleurs régulièrement au Daron qui pensait l'inverse).

Donc évidemment, le Daron, lui, trépigne presque plus de connaitre le sexe que d'avoir les résultats (oui il est méga confiant) : je le dis même avant que la doctoresse ne confirme finalement mes dires.

Je pense que tu me vois venir, les résultats eux aussi nous ont donné le sourire, rien à signaler d'anormal "caryotype sans anomalie chromosomique".
Je retrouve le sourire, comme si tout le poids du monde que j'avais sur les épaules s'effaça en une seconde, j'ai même du mal à y croire.
J'entends quand même la voix lointaine de la généticienne nous dire que tous les résultats ne sont pas absolument concluants donc qu'un suivi échographique sera particulièrement important, encore plus que d'habitude disons, et qu'il devra se faire par un.e obstétricien.ne au sein de l'hôpital. Il persiste un risque cardiaque ou d'autres complications. D'ailleurs le prélèvement effectué lors de la choriocentèse est conservé pour le moment et des analyses complémentaires pourront être faites si les résultats des prochaines écho ne sont pas au mieux.

Malgré ses risques, j'ai l'impression de voir le bout du tunnel, je suis même plus positive que jamais. Alors oui, ma grossesse n'est pas encore à son terme et chaque examen me fait un peu plus stresser que d'habitude mais plus j'avance et plus les nouvelles sont bonnes, plus les risques s'éloignent et plus tout ce parcours si chaotique me semble être un lointain cauchemar.

Bébé Graoully

J'ai eu mon bébé-lion avec Petit Mini (le Léozien, comme son nom l'indique) qui s'est battu comme tel lors d'un accouchement particulièrement difficile et éprouvant, j'ai désormais mon bébé-dragon qui a fait déjà plus que sa part pour arriver à ce stade !
D'où son surnom de Graoully qui, ici en Moselle et plus particulièrement à Metz, est un dragon légendaire bien connu et, contre qui cette fois, je n'ai absolument pas envie de combattre.


Pourquoi en parler

Même s'il me semble ne pas avoir à me justifier sur le partage de cette histoire plutôt très personnelle (comme je le disais plus haut), ce qui m'a surtout pousser à écrire, décrire, expliquer notre parcours, c'est que lorsque je me suis retrouvée dans cette situation : la première chose que j'ai faite - vu que je ne me sentais pas d'en parler outre mesure - a été de chercher des témoignages sur le net. Je ne voyais pas comment faire autrement.
Ce que je ne suis pourtant pas du genre à faire pour le moindre bobo, d'ailleurs j'ai même jamais foutu mes pieds digitaux sur Doctissimo c'est pour dire. Mais là, j'avais juste besoin de voir que je n'étais pas seule - déjà - même si j'en doutais pas et puis surtout trouver ne serait-ce qu'un témoignage où les choses se finissent bien...si j'en trouvais.

Je ne savais pas franchement où je mettais les pieds - encore - lorsque je tapais dans la barre de recherche "grossesse + test trisomie + 1/56".  J'essaye d'éviter les articles de forum mais je m'y engouffre finalement, trouvant plus de questions et de craintes (pile le stade où j'en suis donc) et bien peu de "bonne nouvelle" ou même de nouvelle tout court.
Je continue à farfouiller, il me faut un "happy end", ne serait-ce qu'un seul. Presque par hasard je tombe sur l'histoire d'une certaine Marianne qui raconte avoir été exactement dans le même cas que moi et qui termine par ses mots "on lui a fait souffler sa première bougie la semaine dernière".
Je l'ai ma lueur d'espoir !!
Tout peut donc très bien se terminer en commençant aussi mal !

Sincèrement, c'est tout ce dont j'avais besoin à ce moment-là, un mince espoir qui entrouvre un petit coin de ciel bleu dans ce long tunnel sombre.
Et voilà précisément pourquoi j'ai décidé de me confier - longuement tu m'excuseras, j'ai pourtant essayer de faire court - ici : pour pouvoir peut-être donner un petit espoir à une autre, même juste une.

Alors même si Graoully n'est pas encore au creux de mes bras, que je ne suis pas sûre à 100% qu'il soit en bonne santé et en sécurité - mais finalement ni plus ni moins que pour n'importe quelle grossesse - je crois sincèrement que tout ça est derrière nous et, plus les semaines passent en même temps que les divers examens désormais de routine, les nouvelles que nous avons ne sont que positives. Et pour reprendre la célèbre citation d'un de mes films préférés (qui correspond tellement à notre situation actuelle, là, maintenant) :

Jusqu'ici tout va bien 


Commentaires

  1. Et bien moi, je suis sûr que ça sera un magnifique bébé et pourquoi pas une fille. Bisous 😁😗

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  2. Merci pour ton témoignage sur ce sujet, c'est très intéressant, car finalement les gens n'en parlent pas beaucoup, cela reste encore tabou, je trouve

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  3. Coucou! Wahou tu es courageuse quel stress que de rebondissements, c'est un sujet assez délicat merci pour ton témoignage je pense qu'il pourra aider d'autres femmes :)

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  4. Tu as bien fait de partager cette expérience pas facile du tout. Je me retrouve dans ce que tu dis quand tu as arrêté de penser à ta grossesse comme si elle n était plus la en attendant les résultats. Car moi j ai eu un hématome rétro placentaire qui m entraînait d important saignements er chaque fois je pensais perdre ma fille .du coup je préférais me dire que ça n irait jamais jusqu au bout. Et à 6 mois de grossesse plus rien , j ai enfin pris conscience et pu vivre cette grossesse

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  5. Tu m'as retourné le ventre... Je n'ose imaginer cette tension que tu as dû ressentir... j'espère vraiment que le reste de ta grossesse se passera sereinement et que tu accoucheras d'un petit dragon en pleine forme !!! Plein de bisous

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  6. Coucou,

    Je sais à quel point c'est stressant ! Lorsque j'ai eu mon fils, en 2011, j'ai également était très stressée par les mesures de la clarté nucale. Tellement stressée, mais au final tout était bon !
    Ma mère a eu l'amniosynthèse lorsqu'elle était enceinte, finalement négative.

    Et...J'ai la trouille du bébé surprise moi ! Pour le moment, nous n'en voulons pas de deuxième et n'en auront probablement jamais alors un bébé surprise, ce serait tellement dur !

    Belle soirée,
    Laura - Bambins, Beauté et Futilité

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  7. Je te souhaite une belle fin de grossesse et un bébé graoully en pleine forme.
    Merci d'avoir partagé ces difficiles moments avec nous, malgré leur intimité, tes doutes et ta douleur.

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  8. Coucou je compatie,
    J'ai vécue un moment similaire mais ici 1 risque sur 400 mais avec un bébé né trisomique dans ma. Famille et je suis moi même. Éducatrice auprès d adultes handicapés don't beaucoup avec trisomie. J'ai fais la fameuse prise de sang à 400 eu heureusement prise en charge par l. Hôpital, la dernière écho compliqué à se faire j y retourne jeudi chez quelqu'un d autres pour être rassurée des problèmes cardiaques.
    Nous on l'a annoncé en disant que j étais enceinte mais que nous avions des chances que bébé soit trisomique ça a été un grand moment de stress et heureusement aps de trisomie. C'est dure vivre ces grossesses avec tout ce stress

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  9. Mais quelle histoire! Quelle ascenseur émotionnel! C'est aussi tellement généreux de partager le bout de votre histoire avec nous et toutes celles qui se retrouveront à chercher une lueur d'espoir sur la toile... Jusque ici tout va bien... et je croise les doigts pour cela continue ainsi!

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  10. Super témoignage... comme toi J aurais voulu savoir
    j'espère que ta grossesse se terminera dans de bonnes conditions... et surtout Félicitations.

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  11. Bel article et partage d'un peu de toi et bébé Graoully. Je suis contente de voir la Happy end gros bisou à toi.

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  12. Quel bel article et quel beau témoignage. C'est parfois dur d'écrire des articles perso mais ça peut faire tellement de bien! A soi mais aussi aux autres qui peuvent vivre la même chose. Une belle fin :-)

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  13. coucou

    pas facile toutes ces épreuves, j'ose même pas me mettre à ta place ! On avait déjà stressé pour numéro deux car je n'avais eu aucun suivi et que les docteurs nous avaient fait peur à cause de la clarté nucléale.
    J'espère que ça va aller prends soin de toi

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  14. Coucou,
    J'ai lu ton article avec beaucoup d'attention. Même si je ne suis pas maman, j'ai ressenti tout ton stress et je comprend que tu n'es pas voulu faire la simple "prise de sang", moi aussi j'aurais voulu être sûr à 100 % ! Heureuse que ce bébé aille bien :)
    Belle journée

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  15. J'ai tout lu, espérant cette fin heureuse. Quel stress ! Je ne suis pas passée par là mais je pense que j'aurais réagi pareil. En tout cas je te souhaite un beau bébé en bonne santé !

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  16. Bonjour,
    Des fois je me dis aussi que j’ai TROP de chance que moi et mes proches sont en bonne santé et qu’un jour cette chance s’arretera! Même si le titre aurait du me rassurer, juste lire cette histoire était angoissant, mais je suis soulagée qu’elle continue bien! Je te souhaite plein de bonheur avec ton bébé monstre légendaire!!
    Bonne soirée,
    Maria

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  17. Ton article m'a beaucoup émue, et j'imagine la difficulté à l'écrire, et l'émotion aussi. Je vous souhaite à tous d'être plus sereins et paisibles pour la suite et la fin de grossesse. et que bébé graoully éteigne sa première bougie avec un souffle du tonnerre !
    Gros bisous
    Elsa

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